Ransomware & Cryptolocker – limiter les dégâts en entreprise

Locky puis … puis …. puis WannaCry … puis (not)Petya

Des malware particulièrement dangereux se propagent dans nombre d’entreprises de taille différente, de secteur d’activité, dans nombre de pays ; leur but est d’infecter un premier PC de la société, puis par ce biais de chiffrer tous les fichiers bureautiques que le malware va rencontrer aussi bien sur le poste local et que sur les partages des serveurs de fichiers.  Une fois les dizaines de fichiers chiffrés, la société est condamnée à restaurer ses fichiers… à payer…. ou avec un peu de chance à utiliser l’un des outils proposés par certains éditeurs d’Antivirus (cf point 3).

Attention : Petya ne permet aucune récupération (même avec paiement), il semble que l’objectif soit de rendre inaccesiblement les données (au niveau de la partition et des fichiers), il se classe donc moins dans la catégorie des ransomwares que des destructeurs.

Tous ces malwares ne sont pas à mettre dans le même sac et n’ont pas les mêmes objectifs : mais tous justifient de respecter quelques règles d’hygiène en terme de sécurité informatique pour s’en prémunir efficacement.

1 – Fonctionnement d’un cryptolocker / ransomware

Comment l’utilisateur contribue à infecter son poste de travail et surtout les serveurs de sa société ?

  • un mail assez bien rédigé est envoyé à l’utilisateur, le mail contient soit une pièce jointe, soit un lien URL.
  • le mail est souvent envoyé en rafale à un nombre important de collaborateurs supposant qu’il s’en trouvera bien pour ouvrir la pièce jointe.
  • pour les 2 vecteurs de propagation (mail ou URL), la charge active est rarement détectée par les antivirus voire jamais les premières heures de l’attaque. Il faut souvent attendre 12 heures pour commencer à voir les premiers antivirus se mettre à jour.
  • dès qu’un poste informatique est infecté, le malware va chercher tous les lecteurs réseaux accessibles en écriture puis chiffrer tous les fichiers en les renommant avec une extension particulière (par exemple *.locky ou dernièrement *.wcry)
  • même si l’utilisateur n’est pas admin de son poste Windows, l’infection fonctionne correctement.
  • Les ransomwares rencontrés (janvier 2016) se limitent à se connecter aux lecteurs réseaux des postes de travail. Il faut prévoir que progressivement ces malware iront chercher les partages réseau (même sans lecteur réseau connecté) et mieux encore, les partages administratifs ou cachés (avec le $).  Depuis début mars 2016, ces mêmes logiciels savent se propager non seulement sur les lecteurs réseaux, mais aussi sur les partages réseaux des serveurs de fichiers.

L’infection d’un poste de votre entreprise voire de vos serveurs est un scénario hautement probable voire inévitable….

…Autant vous y préparer au mieux.

 

2 – La prévention

En quelques points rapides :

  • 1 – Maintenez votre parc de PC et Serveurs avec les dernières mises à jour !!!WannaCry ne se propage que sur des Windows non à jour avec le patch MS017-10, Petya fait de même mais peut aussi utiliser les comptes windows locaux pour se propager sur les autres postes.
  • 2 – Assurez vous d’avoir des sauvegardes fonctionnelles et régulières de vos serveurs de fichiers.
  • 3 – Assurez-vous de tester régulièrement vos sauvegardes du point 1
  • 4 – Activer les Clichés Instantanés de Windows , plusieurs fois par 24h si vous avez assez d’espace  sur vos stockages. La restauration des versions précédentes, en cas d’infection sera particulièrement efficace et rapide.
  • 5 – Filtrer tous vos mails internet entrants contenant scripts (type js, js dans du ZIP, macro dans les XLS, DOC, PPT, PDF) – exemple de Petya
  • 6 – Rejetez les mails internet envoyés depuis votre domaine interne en vérifiant que tous les procédés d’obfsucation soient détectés dans la rédaction du domaine source.
  • 7 – Vérifiez que le contrôle des mails entrant se fasse bien sur le  type MIME et SMTP.
  • 8  – A partir de Windows 2008R2, activez la fonctionnalité de filtrage d’extension de fichier. Cette fonctionnalité doit être installée et permet de bloquer la création de nouveaux fichiers avec une extension définie, et/ou de générer une alerte mail auprès des sysadmins dès qu’un fichier avec une extension non désirée apparait sur le serveur de fichiers (par exemple *.locky ou *.wcry). L’article ici détaille les opérations pour un exemple avec LOCKY. mais c’est très simple de l’adapter à WannaCry
  • 9 – si votre parc de PC est en Windows 7 Entreprise , activez APPLOCKER : pour Petya, interdire PSExec a un effet immédiat.
  • 10 – Ne naviguez pas sur internet ou ne consultez pas vos mails avec un compte utilisateur privilégié (ou administrateur) : exemple avec Petya se sert du compte Admin pour se propager.
  • 11 – Sensibilisez, Sensibilisez, et recommencer, à sensibiliser vos utilisateurs. Comme pour les sauvegardes : ce point est primordial.

Ne comptez pas sur les seuls « antivirus, antispam et firewall  » pour vous protéger efficacement.  Les points ci-dessous seront un parfait début, à compléter par le trio.

Une plaquette de prévention éditée par l’ANSSI en 4 points à respecter en entreprise : https://www.ssi.gouv.fr/uploads/2016/06/20160819_flyers_eben_a4_v10.pdf

 

3 – Touchés  ?

La question est de savoir comment vous allez avoir l’information qu’un PC du parc est infecté (au moins 1…). Vous vous en rendez compte par une alerte sur un serveur de fichiers ou par un utilisateur.

Dans l’ordre, il faudra stopper la propagation du chiffrage, identifier quels postes sont infectés et mettre de côté vos dernières sauvegardes pour ne pas qu’elles soient ré-écrasées par une sauvegarde corrompue.

Immédiatement : éteignez le serveur identifié puis tous les serveurs de fichiers de votre parc ayant un partage réseau (ou sur lesquels les postes informatiques ont un lecteur réseau).  Cette seule opération vise à stopper le cryptage des fichiers, cela va très vite : en 1 heure, un PC infecté peut chiffrer près de 40 000 fichiers d’un seul serveur.

Reste à identifier le ou les PC ayant causés ces infections :

  • demandez à l’ensemble des utilisateurs de se manifester, si ils pensent avoir cliqué sur un lien ou une pièce jointe mais que rien ne s’est produit  : cela aide, certains utilisateurs se manifesteront et cela permettra rapidement d’isoler ces postes du réseau puis de les soumettre à une analyse complète à partir d’ISO antivirus proposé par les éditeurs.. le temps que les définitions soient mises à jour.
  • redémarrez le premier serveur détecté, hors réseau, puis en tant qu’admin du serveur  et après avoir affiché tous les systèmes / cachés des volumes du serveur, recherchez tous les fichiers ayant été infectés. Un DIR *.locky /S  > C:\temp\diag-date-heure.txt permettra de faire un premier journal des fichiers infectés. Ce journal texte vous indiquera quels sont les premiers fichiers infectés (date et heure). Mieux encore, il est possible que certains fichiers infectés n’auront été accessibles que par un utilisateur (lecteur  individuel) ou une poignée d’utilisateurs ce qui vous permettra très vite d’isoler les postes des personnes identifiées.
  • Faites de même avec l’ensemble des autres serveurs de fichiers pour vous assurer de ne pas avoir laissé un poste infecté.
  • Si le fichier chiffré contient une extension non filtré par le serveur de fichiers, ajoutez cette extension au filtre (passif ou actif).
  • Identifiez la source potentielle d’infection (mail ou URL) par l’utilisateur puis soumettez le fichier infecté à www.virustotal.com .

Rappel précieux, les conseils de l’ANSSI : https://www.ssi.gouv.fr/actualite/alerte-campagne-de-rancongiciel-2/

+ un lien spécifique pour Petya : http://www.cert.ssi.gouv.fr/site/CERTFR-2017-ALE-012/CERTFR-2017-ALE-012.html

 

4 – Remise en route

Lors que les PC infectés semblent avoir été identifiés, que les filtres sur les serveurs de fichiers sont effectifs et correspondent à l’attaque actuelle, remettez les serveurs sur le réseau progressivement en vérifiant (par la commande Dir /s *.locky) si de nouveaux fichiers apparaissent ou pas.

Restaurez les répertoires touchés via les clichés instantanés ou par les backups.

Ne remettez les postes soupçonnés sur le réseau que lorsque vous avez en main un antivirus à jour qui détecte la charge active.

Des outils gratuits pour retrouver vos fichiers chiffrés.

Kaspersky propose 6 décrypteurs de fichiers – https://noransom.kaspersky.com/

AVAST propose 15 outils pour des variantes différentes  – https://www.avast.com/ransomware-decryption-tools

AVG contribue également avec 5 outils – http://www.avg.com/fr-fr/ransomware-decryption-tools

TrendMicro propose une console unique qui intervient sur bon nombre de variantes de Ransomware – https://success.trendmicro.com/solution/1114221-downloading-and-using-the-trend-micro-ransomware-file-decryptor

A cette heure, il n’existe pas d’outils pour les fichiers chiffrés par WannaCrypt.

Dans tous les cas, ne téléchargez ou n’exécutez jamais un outil magique déchiffreur sur un autre site qu’un éditeur d’antivirus, sans quoi vous risquez de vous retrouver avec d’autres problèmes.

Quelques liens utiles :

http://korben.info/locky-quil-y-a-a-savoir-malware-moment.html

 

Alerte sécurité : Nouvelle vague d’attaque virale de type « ransomware » à l’aide du virus Locky

Le Ransomware Locky (extension .asasin)

http://www.ssi.gouv.fr/en-cas-dincident/

PETYA :

 

Charte Informatique

Charte Informatique ou

Charte des Systèmes ou d’Information

 

Le principe d’une telle charte :
  • Rappeler aux salariés le contexte légal liés aux Technologies de l’Information
  • Exprimer auprès des salariés les limites spécifiques au contexte de l’entreprise avec transparence.
  • Lister les bonnes pratiques, les précautions d’hygiène de l’usage du système d’information au cœur de l’entreprise.
  • Protéger à la fois l’employeur et les salariés de l’entreprise, vis-à-vis des responsabilités respectives
  • Evoluer au gré de l’évolution de l’entreprise, des lois, et des services du système d’information.
Applicabilité :

Pour qu’elle soit pleinement applicable donc opposable au salarié ou exploitable en cas de conflit, la charte informatique doit être :

  • Soumise à l’avis des membres du Comité d’Entreprise,
  • Faire l’objet d’un dépôt au greffe du conseil de prud’hommes
  • Transmise à l’Inspection du Travail accompagné de l’avis du CE.
  • soit signée par chaque collaborateur (ce qui peut s’avérer simple au début deviendra complexe à gérer lorsque celle-ci évoluera), soit intégrée ou annexée au règlement intérieur (ce qui peut sembler un peu plus long mais plus facile à faire évoluer.
  • Communiquée à tous les salariés concernés et mis à disposition (affichage, lien intranet,..)

 

Contenu d’une charte :

La charte va être présentée au CE, lue par les salariés : elle doit être la plus succincte possible, claire, avec des termes compréhensibles par tous les salariés. Attention aux chartes de plus de 10 pages…

Voici les thèmes principaux à aborder.

Usage Professionnel

Les comptes utilisateur / politique des mots de passe :

Un compte utilisateur est théoriquement nominatif : les salariés ne doivent pas communiquer leur compte+mot de passe.

Le choix du mot de passe peut (doit) être imposé par une stratégie du SI sur la longueur, la complexité etc.. La stratégie doit être présentée et expliquée, ainsi que les règles de choix de mot de passe complexes.  De même les conditions de divulgation du mot de passe doit être claire (exemple vis-à-vis d’un service Support).

Courrier électronique

Rappeler les limites sur les pièces jointes, le nombre de destinataires simultanés ainsi que les recommandations sur les mailings, l’écriture en majuscule, l’usage de canaux de communications alternatifs (téléphone, chat, visio,…)…

 

Usage d’internet (et filtrage)

La navigation sur internet peut être « libre » depuis l’entreprise mais un filtrage doit être imposé vis à vis des sites web à caractère illégal. Si l’entreprise a une politique de filtrage supplémentaire (drive Google/Microsoft/Apple/Dropbox, jeux en ligne,…) la nature du filtrage doit être exposée ici.

Pour le reste, il s’agit évoquer le respect du droit (auteur, terrorisme,…).

 

Droit à la Déconnexion

En vigueur depuis janvier 2017, les salariés ont droit à la déconnexion informatique. Il s’agira de rappeler les devoirs des managers, des règles de déconnexion automatique (en fonction des horaires), des bonnes pratiques.

 

Sauvegarde et protection des données professionnelles

Les salariés doivent être sensibilisés à la valeur des données qu’ils manipulent et stockent. Ces données doivent être protégées (niveau de confidentialité ?), soumises à des obligations de chiffrage ou stockées dans des emplacements  protégés et sauvegardés (par opposition aux supports USB par exemple).

 

Publication sur internet et réseaux sociaux

Publier sur un blog professionnel, sur un espace Internet du site web de l’entreprise peut engager le directeur de la publication : une attention particulière doit être apportée aux collaborateurs qui sont en charge du contenu des sites webs.

Ce paragraphe peut être également l’occasion de préciser la latitude proposée par la Communication quant à l’usage des réseaux sociaux sous en-tête de l’entreprise ou au nom de celle-ci.

 

Téléphonie fixe et mobile

 en cours…

 

Les Super Utilisateurs

en cours…

 

Usage à titre extra Professionnel

Cet usage est autorisé dans le cadre légal, l’employeur doit en revanche en définir ses propres contours et permettre  au salarié de savoir si son propre usage à titre personnel des ressources de l’entreprise serait répréhensible ou pas. Cela concerne aussi bien l’usage de la téléphonie fixe, mobile, de la navigation internet, de la messagerie, du stockage de fichiers personnels (et des conditions de stockage).

 

Audit, journalisation, traitement des données personnelles

Par souci de transparence : il est primordial d’indiquer quelles sont les données collectées lorsque les salariés surfent, lorsqu’ils envoient/reçoivent des mails, etc… Il est également utile de rappeler les conditions d’accès aux données professionnelles des salariés par l’IT et les restrictions d’accès pour des données identifiées comme privées ou personnelles ou confidentielles.

En complément, des audits de sécurité, des recherches liés à dysfonctionnements peuvent être déclenchés et nécessiter des accès aux boites aux lettres, aux journaux d’activité, aux postes de travail,… Les salariés doivent en être informés et idéalement comprendre pourquoi cela peut être nécessaire.

La partie « traitement des données personnelles » vise à décrire la situation de l’entreprise vis à vis du règlement européen (sans pour autant faire doublon avec le registre CIL). Il faut indiquer combien de temps les données sont conservées, pour quels usages, quelle nature des données et comment s’informer davantage auprès du CIL (ou DPO).

 

Annexe

Un rappel des textes légaux en vigueur.

 

Quelques liens utiles :

Watchguard

Droits Finances

Olfeo

Journal du Net

Pour finir et si vous avez des doutes : faites vous accompagner par un Avocat pour la validation de la charte Informatique de votre entreprise.

 

Données Personnelles

Cette page est destinée à collecter toutes les actions possibles pour vous permettre de limiter la diffusion de vos données personnelles.

Si vous avez vu ce reportage, vous comprendrez mieux l’intérêt d’être vigilant aux données que vous laissez sur internet et ailleurs…

Il y a en Europe et France plus particulièrement, une législation de plus en plus protectrice des données personnelles ; mais il y a ici la théorie qui se trouve souvent en contradiction avec la réalité des pratiques des entreprises.

Voici une liste non exhaustive de techniques pour vous aider à limiter la diffusion de vos données personnelles, son traitement,  et sa réutilisation par des tiers.

Cette liste se construit progressivement…

Les techniques présentées permettent aussi de réduire le croisement du volume de vos données entre toutes les bases des différents tiers : le croisement et le groupement de vos données va se faire sur des points clés comme le trio Prénom/Nom/Date de naissance, comme le couple @email+Nom de famille, etc…

Certains sites web utilisent également vos informations de connexion (adresse IP, cookies, etc..) pour vous identifier malgré vous la première fois que vous venez chez eux (site de voyage par exemple) , ainsi lorsque vous revenez les voir pour le même objet (comme pour un voyage) c’est que vous êtes intéressés par ce que propose le site : ces sites webs vous reconnaissent et adaptent le contenu à votre navigation (quand certains n’ajustent pas le tarifs à la hausse).

1 – Les formulaires

Pour des jeux, des cartes de fidélité ou autres : sites webs ou commerces peut vous demander nom , prénom, date de naissance, adresse email, adresse postale,…

En premier lieu, chaque formulaire doit disposer d’une case à cocher vous demandant l’autorisation de communiquer vos informations personnelles à des tiers :

  • depuis 2015, la liste de ces tiers doit être précisée.
  • la case ne doit pas être cochée par défaut.

Si cette case à cocher n’existe pas, fuyez ou limitez -vous à renseigner autant que possible des éléments erronés.

Date de naissance : sauf à avoir l’obligation légale de fournir votre véritable date de naissance (et non seulement votre âge) comme pour des services interdits aux mineurs (jeux d’argent, services,…), mettez une fausse date (faux jour, ou faux mois) à chaque fois qu’on vous oblige à donner cette information.

Nom de famille : dans certains cas (pas de livraison, pas d’inscription à un organisme officiel ou administratif), vous pouvez faire une erreur dans l’orthographe de votre nom de famille.

Bref, à chaque fois qu’on vous demande une information personnelle qui ne vous semble pas pertinente au regard du service auquel vous vous inscrivez : « trompez » vous ! Cela limitera votre « profilage » et compliquera l’analyse de vos données personnelles.

2 – Les Emails et le SPAM

Ne renseignez jamais votre véritable adresse email mais une adresse jetable ou temporaire ou sous forme d’alias jetable.

Quelques options s’offrent à vous :

  • Créez une adresse jetable, utilisable 1 fois, le temps de valider un mail d’inscription et pour la communication de données non confidentielles  :
  • Achetez un domaine à votre nom (en .com, .org, .fr, .eu) et vous pourrez ensuite créer autant d’adresse email poubelle que vous pourrez rediriger vers votre véritable adresse perso. Ce choix vous permettra de ne pas avoir à mettre vos emails dans les mains des grands opérateurs internet (google, free, orange) qui se basent sur vos mails pour vous faire apparaitre de la pub :
    • www.gandi.net (15€/an + possibilité de stocker jusque 5 boites aux lettres perso)
  • Créez des alias ou redirecteurs depuis des adresses jetables ou poubelles vers votre adresse mail perso.

3 – Le navigateur internet

Hors Piste

Dans Internet Explorer, Edge, Chrome et Firefox, vous avez des options pour demander aux sites de ne pas vous tracer ou de ne pas vous pister : activez-les.

Ex sous Firefox : il faut aller dans le menu Outils/options/ Vie Privée et cocher cette case :

Capture

Navigation Privée.

Chaque navigateur permet également de naviguer en mode privé : toutes les opérations effectuées en mode privé (sites visités, cookies, formulaires, etc….) disparaissent de votre ordinateur (seulement de lui) dès que vous quittez le mode privé.

L’accès au mode Privé  (ou Navigation Inprivate ou Navigation privée) se fait en pressant les touches Maj + Ctrl + P

Mieux : réglez le navigateur pour être toujours en mode navigation privée

Trop de pub

Certains sites pratiques l’excès de pub à tout va sur une simple page, ce qui  peut amener aux conséquences suivantes  :

  • un trafic réseau supplémentaire qui pourrait être alloué à vos propres besoins
  • propagation de bannières de publicités contenant des chevaux de Troie
  • ciblage marketing très personnalisé sur la base de vos navigations internet précédentes…

Quelques possibilités pour réduire ces risques :

  • installez un add-on pour bloquer dans votre navigateur autant que possible les trop invasives/indiscètes publicités . Il existe uBlock et d’autres alternatives comme AdBlock Edge  ou ADBlockPlus )
  • chez Free, votre Box dispose d’une fonction AntiPublicité que vous pouvez activer sur votre portail internet.

Pensez-vous à laisser votre bloqueur de pub désactivé pour les sites que vous fréquentez régulièrement.

4 – Comptes et mots de passe

Réseaux sociaux, comptes email, comptes clients etc… autant de compte et de mot de passe à retenir. La solution de facilité est de mettre le même mot de passe partout…. évitez.

  • Assurez-vous de bien spécifier un mot de passe différent sur chacun de vos comptes
  • Testez la solidité de votre mot de passe ici chez Microsoft  ou ici (sans divulguer votre mot de passe)
  • Stockez vos mots de passe et comptes dans un outil gratuit sécurisé comme PasswordSafe ou KeePass
  • Déconnectez-vous de vos espaces personnels (google ou facebook) lorsque vous avez terminé. Si vous restez « connecté », vous prenez le risque d’être pisté nominativement dans tout ce que vous faites par la société chez qui vous avez un compte mais aussi par leurs « partenaires » et donc la quasi totalité des sites webs courants.

Si vous avez un doute ou même sans en avoir : vous pouvez vérifier sur ce site https://haveibeenpwned.com/ si votre adresse email n’est pas inscrite dans la liste des sites web qui se sont fait voler leurs données.

5 – Choix du navigateur internet

Sans prendre en compte les questions de sécurité du navigateur de stabilité, de performance, d’ergonomie mais juste sur le terrain de la collecte des données personnelles, le navigateur web qui respecte le mieux vos données personnelles à ce jour reste Firefox.

Idéalement , privilégiez la version Firefox+Qwant : https://www.qwant.com/firefoxqwant/download

Cet assemblage de Firefox et Qwant vous permet de disposer du top en matière de protection de données personnelles (http://korben.info/telechargez-firefox-qwant-preserver-vie-privee-ligne.html )

6 – Vos droits d’accès/d’opposition/suppression auprès des sociétés.

7 – SMS

Vous recevez des SMS d’une société sans jamais vous êtes inscrits dans cette société : transférez votre SMS au 33700 et suivez les consignes.

C’est gratuit.

8 – Téléphone

Depuis le 1 juin 2016, vous pouvez inscrire votre numéro de téléphone sur une liste nationale de refus de démarchage téléphonique. C’est gratuit

Vous remplissez un formulaire en ligne, vous confirmez votre inscription en cliquant sur le mail reçu et voila.

https://www.bloctel.gouv.fr

Un bémol, cela ne vous protège pas contre les instituts de sondage, associations à but non lucratifs etc… Juste contre les appels à vocation commerciale.

8 – Applications mobiles

Prenons l’exemple des applications Android qui demandent très souvent l’autorisation d’accéder  à une quantité impressionnante de votre téléphone pour pouvoir fonctionner. Exemple Twitter :

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Pour Twitter via votre Android, l’application aurait besoin d’accéder à vos SMS, vos Photos, votre caméra, micro, information Wifi, et tous vos contacts….Mais pas quand vous utilisez Twitter avec un simple navigateur ?

Fuyez ces applications : on trouve souvent l’équivalent dans le monde OpenSource sinon renoncez.

Quelques exemples d’applications équivalentes :

Pour Twitter   => Twidere ou TweetLane

Pour lire vos mails => K-9 Mail

Pour saisir des notes => TomDroid

Pour suivre votre activité sportive => Running

Pour la gestion de fichiers et dossiers => OL File Manager

Pour naviguer sur internet => Tint Browser ou FireFox

Pour la lecture de fichiers multimédia => VLC ou Vanilla Music

Pour vous informer => franceinfo

Idem pour les mises à jour : certaines mises à jour d’application nécessitent de nouveaux droits d’accès largement plus étendus. Soyez vigilants à ces demandes supplémentaires rarement justifiées.

9 – Moteurs de recherche

Votre moteur de recherche par défaut ou imposé, journalise toutes vos activités sur le web : les mots clés, les sites consultés. Et si vous avez ouvert une session (type gmail ou google+ ou Bing ou Live ou…) les informations de navigation via ces moteurs de recherche sont directement rattachées à votre nom.

Quelques moteurs de recherche efficaces et respectueux que vous devez mettre comme moteur de recherche par défaut dans votre navigateur :

10 –  Plus loin avec un peu de technique

Serveurs DNS

Les serveurs DNS sont les équipement sur internet qui se charge de convertir vos demandes d’accès internet (www.truc.fr par exemple) vers une adresse IP, numéro unique sur internet qui désigne un serveur (web par exemple).

Les FAI ou opérateurs internet proposent les leurs, c’est pratique et automatique mais cela leur permet d’identifier, de suivre et de connaitre de manière exhaustive l’ensemble des sites que vous visitez, leur fréquence, etc… Accessoirement, c’est aussi un moyen de vous détourner vers d’autres serveurs (en vous renvoyant une autre adresse IP, donc vers un autre serveur).

Une solution simple consiste à utiliser d’autres serveurs DNS dans la configuration de votre poste : les serveurs DNS libres sont listés ici https://www.opennicproject.org/

Vu sur SebSauvage, d’autres serveurs DNS libres sont aussi disponibles ici https://www.fdn.fr/actions/dns/

Infos complémentaires :

VPN